
Distributeur de cigarette à convaincre
Le mode de vie que nous connaissons a été modifié depuis l'apparition des voyages interstellaires, affectant ce que nous mangeons, buvons, notre manière d'écrire, de parler, etc. Tout a changé, sauf deux choses : la cigarette et l'alcool. Lors de longs voyages, il peut être difficile de ne pas devenir fou, c'est pourquoi il est préférable de se munir d'un pack de bière et d'un paquet de cigarettes. Cependant, les réserves peuvent s'épuiser rapidement et il est souvent difficile de trouver des lieux d'achat dans l'immensité de l'espace, surtout lors de longues traversées dans le vide intersidéral hostile à notre existence et indifférent à nos malheurs. D’autant + quand le malheur des gens résident dans le fait de ne pas être sûr d’avoir bien fermé la porte de son appartement, non ça ce n’est pas un problème désolé les amis.
Une astroïde qui détruit la moitié de la planète ça c’est un problème,
Bref
Pour pallier cela, une société à disposer à des endroits stratégiques, des automates distributeurs de cigarettes.
Pour obtenir des cigarettes, il faut.
Payer
Convaincre l'automate de l'intérêt de fumer
(Rappelons que cette société a fait faillite.)
Je vois venir vos contre-arguments.
Un argument convaincant ne marche pas 2 fois.
On ne peut pas détruire cette machine.
Arrêtez de contredire tout, tout le temps.
Je vais maintenant vous raconter une expérience que j'ai eue avec un automate distributeur de cigarettes à convaincre :
"Bonjour", ai-je dit.
"Bonjour, monsieur. Que puis-je faire pour vous ?", a répondu l'automate.
"Un paquet de Malston Krachpoomon", ai-je demandé.
"Mais, monsieur... Les cigarettes...", a commencé l'automate.
"Eh bien quoi ?", ai-je interrompu.
"C'est mauvais pour votre santé", a-t-il rétorqué.
"Tu t'y connais en santé toi ?", ai-je demandé.
"La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité", m'a-t-il répondu.
"Effectivement", ai-je acquiescé.
"Vous voulez donc, pour une raison obscure, détruire votre santé ?", a-t-il demandé.
"Cela me procure du plaisir", ai-je répondu.
"De détruire votre santé ou de fumer ?", a-t-il demandé.
"Les deux", ai-je répondu.
"Pourquoi ?", a-t-il demandé.
"La nicotine et l'impression d'avoir le contrôle", ai-je expliqué.
D'un seul coup, l'automate n'a plus répondu. Dix secondes sont passées, puis :
"Voici, monsieur", a déclaré l'automate, me tendant un bonbon à la nicotine.
"Quel enculé", ai-je pensé.
Mais je ne suis pas vulgaire, alors je lui ai dit : "Enculé".
Pas de réponse pendant 15 secondes, puis l'automate a repris : "Revenons à cette impression d'avoir le contrôle, le contrôle de quoi ?".
"Ma propre destruction", ai-je répondu, fier de moi.
"Pourquoi la sensation de contrôle sur votre propre destruction vous procure-t-elle du plaisir ?", a-t-il demandé.
"Je ne sais pas", ai-je admis.
Et là, le distributeur, montra l’intégralité de ses capacités, le summum de la technologie, la preuve que l’Homme est remplaçable dans l’univers par des machine tant leurs technologies est avancée
Sa réponse m'a coupé le souffle. Sa réponse fut la suivante : "Si vous ne savez pas, vous êtes con."
"Sérieusement ? Comment me parles-tu ? Tu n'es qu'un robot !"
"Certes, et vous n'êtes qu'un con."
Sur le moment, je me suis senti un peu, très légèrement vexé, alors j'ai ouvert le fameux bonbon à la nicotine qui, comme si cela ne suffisait pas, n'était franchement pas mauvais du tout. Puis, brisant le silence, l'automate reprit :
"Monsieur, je m'excuse d'avoir été grossier. Pour faciliter les choses et vous procurer du plaisir, voici un pistolet chargé. Celui-ci permettra d'avoir la sensation de contrôler votre propre destruction. Si vous voulez vous détruire, rien de plus simple : collez le bout du pistolet au fond de votre gorge et appuyez sur la détente. Cela entraînera la destruction de votre encéphale et par la même occasion de votre visage, d'une beauté moyenne."
Ça commençait à faire beaucoup. "Beauté moyenne" ? C'est pire que laid d'être moyen, alors j'ai pris mon courage à deux mains (mon audace me perdra) et j'ai fait demi-tour pour m'en aller. Après quelques pas faits dans la direction opposée de l'automate, j'ai entendu un petit bruit. Clic, clic, clic. Aventureux, curieux, sans foi ni loi, je me suis retourné afin de voir d'où provenait ce bruit étrange... Croyez-le ou non, Le même bras articulé qui m'avait tendu ce foutu, délicieux bonbon à la nicotine était en train d'allumer une cigarette. Une fois allumée, il a approché la cigarette de l'orifice qui permet d'insérer les pièces et a tiré une grosse bouffée sur la dose de tabac contenu dans un morceau de papier blanc débutant par un embout que l'on appelle communément "filtre". Puis, il a crié :
"Au revoir ! Et encore merci pour le désagrément !!"
Version podcast
Pour un maximum de plaisir dans les oreilles
