
Mise à jour
Comme vous le savez sans doute, nous vivons dans une simulation informatique. Notre monde n’est pas quelque chose de tangible au sens propre du terme, toutes nos émotions et pensées ne sont que le fruit de connexions et d’échanges entre des microprocesseurs, disques durs etc…
Comme vous le savez sans doute aussi (et si vous ne le saviez pas franchement vous auriez pu le déduire), l’enfer et le paradis existent. D’ailleurs l’existence du paradis et de l’enfer n’est possible que si et seulement si nous vivons dans une simulation informatique, car sinon comment faire pour stocker toutes les âmes depuis le début de l’univers ? Impossible. Alors que dans une simulation c’est très simple, il faut juste un chouilla d’espace de stockage supplémentaire et ça pour les créateurs ça ne pose pas de soucis. Nous reviendrons sur les créateurs dans diverses prochaines informations.
Jusqu’à maintenant le paradis et l’enfer ressemblaient approximativement aux représentations que nous avons actuellement :
L’enfer : Un lieu où les âmes mauvaises (ou avec un peu trop de tempérament, tout dépend de quel point de vue on se place) sont stockées et obligées de vivre des supplices pendant l’éternité (ou jusqu’au débranchement du système). Les supplices sont variables et dépendent des actes que l’on a réalisé ou malencontreusement réalisé. Allant du meurtre jusqu’à l’achat de champignons ou de pantoufles à l’effigie d’un personnage de dessin animé.
Le paradis : Peu importe.
Le soucis (encore une fois tout dépend du point de vue) est le suivant :
Une mise à jour du système est en train d’être réalisée dans le but de modifier l’enfer pour le rendre abominablement plus horrible. Tâche des plus ardue du fait qu’actuellement DANTE avait quand même bien décrit l’enfer et cela semblait sérieusement effroyable. Il avait oublié quelques petits détails mais globalement il était dans le vrai. Pour ceux qui n’ont pas lu la Divine comédie de Dante, L’enfer s’apparente à des cercles de plus en plus profonds et chaque cercle est associé à un supplice lui-même associé à un pécher.
Aujourd’hui, à la manière de Dante, l’objectif est de vous décrire ce qu’il vous attend une fois que vous aurez fait toutes les fautes graves possibles et inimaginables dans l’existence. Vous trouverez un répertoire non exhaustif à la fin de ces informations diverses.
Description de l’enfer post mise à jour :
Imaginez, vous y voilà, la fin de votre temps. Ce fut bref, certes. Vous n’avez rien signé et alors ? Comme si l’on devait signer pour que les choses arrivent. Vous n’avez pas pu faire tout ce que vous vouliez ? Cette profession ? Vivre cet amour ? Ecrire ces poèmes ? Il fallait y penser avant car désormais vous êtes mort et visiblement vous êtes en bas.
Pour donner de la valeur à ces informations, il faut savoir que j’y étais et j’en reviens.
Voici comment que cela s’est passé.
Un éblouissement. La sensation que je suis assis, assis sur un banc. Ce sont mes mains qui me le disent en tapotant autour de moi, avant que la vue me revienne. Lorsque je parviens à revoir à nouveau, je me rends compte que je suis devant un parking presque plein. Plein de voitures avec des coffres de toits… Des remorques… Des vélos attachés à l’arrière…
Je me rends compte qu’il fait chaud, très chaud. Des odeurs nauséabondes arrivent à mes narines, de pourris, de saletés et de déjections humaines en tout genre. Je me lève pour regarder autour de moi. Les gens marchent, seul ou à plusieurs. Est-ce un salut de pouvoir être à plusieurs en enfer ? Pas dans notre cas. Un bâtiment semble être dressé de l’autre côté du parking. Je m’avance en tentant d’éviter les gens, le soleil me fait transpirer, mes vêtements me collent à la peau. J’ai soif et j’ai faim. Ce bâtiment, pas assez ancien pour être beau et pas assez neuf pour être encore impressionnant, grouille visiblement de monde. Aucun sourire, sur aucune lèvre. Avant de rentrer dans le magasin je mets la main dans ma poche. Des clefs de voiture et 5€, bon c’est déjà ça.
J’entre. L’odeur cette fois-ci n’est plus qu’une odeur de déjections humaines. Le sol colle. Je me rends compte que je suis mal habillé, comment ai-je pu mettre ces habits ? Quelle horreur.
J’ai toujours faim et soif. Heureusement, de la nourriture semble être disposée un peu partout, sauf que… Absolument tout est hors de prix et surtout coûte plus de 5€, des chewing-gums jusqu’au sandwich. Résigné, je sors et je me mets en quête de retrouver ma voiture sur le parking. Mais cela m’est impossible, il y a trop de voitures. Trop de voitures, trop de monde. Je perds pied. Je prends un peu de hauteur sur un arbre malheureux sur lequel je monte tant bien que mal. Et là je vis :
A perte de vue, encore et encore, dans tous les sens. Une aire d’autoroute. Une aire d’autoroute de laquelle on ne sort jamais.
Et en descendant j’entendis une âme en peine murmurer : « ah un nouveau... ».
Puis une force, la même pour tous dans ce lieu, me poussa à marcher, déambuler sous le plein soleil et à chercher des choses dont je n’ai pas besoin. Cette même force m’obligea même à être impatient, intolérant et aigri.
Puis j’eu le malheur d’accepter un pacte avec le diable (je ne détaillerai pas cet aspect-là), ce qui me permis de revenir et de vous écrire ces piètres lignes.
Conclusion
La nouvelle mise à jour de notre enfer est une aire d’autoroute infinie dans laquelle on cherche sans jamais trouver. Car oui, comme sur chaque air d’autoroute, tout le monde est d’humeur maussade, content de voir personne, car de toute façon ce lieu existe seulement pour pouvoir reprendre des forces pour repartir loin donc qu’est-ce que ça fait de regarder avec méchanceté cet individu ? Je vais bientôt partir à des centaines de kilomètres. Qu’est-ce que ça fait si je jette des détritus ? Je ne reviendrais pas avant des mois, et je serais bientôt loin.
L’air d’autoroute a été identifiée par nos créateurs comme étant le lieu détenant le plus de désagréments sur Terre.
Désormais, sachez qu’aucun voyage n’oblige à cette torture. Pesez le pour et le contre : suis-je obligé d’accepter ces moments ?
N’y allez pas. Vous aurez tout le temps d’apprécier ces endroits une fois entre 4 planches.
Listing non exhaustif des pêchers :
1) Être sincèrement persuadé que les champignons sont des aliments bons.
2) Aimer le rap.
3) Commander un paquet de pâtes sur internet.
4) Appuyer sur le bouton « non » à la caisse au supermarché pour refuser un don de quelques centimes à des personnes qui en ont franchement plus besoin.
5) Ne pas écouter n’importe quelle musique du groupe Black Sabbath au moins une fois par jour.
6) Ne jamais avoir lu de science-fiction.
7) Laisser pousser une plante dans son nombril par manque d’hygiène.
8) Penser que les peluches ne sont pas vivantes.
9) Penser que dieu à plus de chance de ressembler à un grand père qu’à un Nénuphar.
10) Ne pas savoir se servir et entretenir une moissonneuse batteuse.
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